Les rivières des Alpes Maritimes.
Les Alpes Maritimes disposent de ressources en eau considérables grâce à ces cours d’eau montagnards alimentés par de fortes précipitations mais aussi en raison de l’existence de réserves karstiques et de nappes alluviales.
Les cours d’eau sont de 2 sortes : ceux qui ont leur source dans les hautes montagnes et ceux qui naissent à des altitudes moindre dans les Préalpes. Les premiers sont largement influencés par les pluies d’automne et la fonte des neiges au printemps. Les seconds ont un régime commandé par les pluies et subissent un asséchement total ou partiel en été mis à part le Loup et la Siagne.
Le département ne compte pas moins de 14 fleuves, eux-mêmes alimentés par de nombreux affluents. Le plus important, le Var s’écoule sur 114 km et est alimenté par pas moins de 10 affluents importants : le Bourdous, la Barlatte, la Tuébie, la Roudoule, le Cians, le Raton, le ruisseau de Cianavelle, la Tinée, la Vésubie, l’Estéron.
Le Var est un des grands torrents de France. Bien que n’ayant pas plus de 114 kilomètres de longueur, dans un bassin de 227 900 hectares seulement, il porte à la mer, à 6 ou 7 kilomètres au sud-ouest de Nice, 28 000 litres par seconde en temps d’étiage, 42 000 aux eaux moyennes, et jusqu’à 4 millions pendant les grandes crues (il roule donc alors 143 fois le volume de ses eaux les plus basses).
Relief, géologie et climat déterminent le réseau des rivières et des fleuves, leurs régimes, ainsi que l’accumulation d’eau en sous-sol.
Isolé géographiquement, le département possède un relief extrêmement accidenté dont les altitudes s’échelonnent, sur moins de 50 km à vol d’oiseau, du niveau de la mer à plus de 3 000 m.
Des précipitations importantes, tombées sous forme de neige en haute montagne, alimentent les cours d’eau et les aquifères. Le réseau hydrographique s’organise autour du fleuve Var, dont le bassin, d’une superficie de 2 822 km², s’étend sur la plus grande partie du département.
Comme partout ailleurs, les cours d’eau abritent une faune et une flore remarquable et sensible.
Au niveau de la faune, on peut notamment citer : de nombreux rapaces et amphibiens, le chiroptère (chauve-souris), le martin pêcheur, le cincle plongeur, la couleuvre vipérine, la musaraigne aquatique, la truite fario, l’écrevisse…
En ce qui concerne la flore, on peut citer : l’ancolie de Bertoloni, la Buxbaumie verte, l’Orchis des marais, Le Pied d’Alouette, le Saule blanc, l’Aulne glutineux,…
En période estivale, le niveau des eaux est très bas. Or, c’est à cette période que la population et les activités touristiques augmentent dans la région. La demande en eau potable devient alors plus importante et les rejets des stations d’épurations dans les rivières s’accentuent. Il est donc difficile mais primordial de préserver une ressource en eau de bonne qualité et en quantité suffisante pour garantir son utilisation pour l’alimentation en eau potable, pour les besoins agricoles ou encore pour les loisirs, tels que la baignade, la pêche ou le canyoning…